La cinquième édition du Trail des Marcassins a été remportée par une ‘‘légende’’ du vélo : Laurent Brochard. Le Manceau, surnommé affectueusement «La Broche», est le huitième Français (et à ce jour le dernier) à avoir décroché le maillot arc-en-ciel de champion du monde cycliste sur route. C’était en 1997 à San Sébastian. Durant sa carrière, de 1992 à 2007, il a participé à douze championnats du monde et à trois Jeux Olympiques, remportant l’étape du 14 Juillet sur le Tour de France 1997 mais aussi le Critérium International en 2003 et trois étapes d’un même Grand-Prix du Midi-Libre. Reconverti dans la course à pied depuis sept ans, le ‘‘guerrier au bandana’’ devrait participer cette année à la TDS de Chamonix et à la Diagonale des Fous à la Réunion. Rencontre avec un sportif de 45 ans toujours affûté et ambitieux.

Quand avez-vous commencé à pratiquer la course à pied ?

- Laurent Brochard : La course à pied a été mon premier sport. J’ai participé à mes premières compétitions à l’âge de 5 ans en cross-country, avant de m’orienter vers le vélo à 17 ans. À la fin de ma carrière de cycliste professionnel en 2007, je m’y suis remis pour m’entretenir. Puis les résultats sont venus assez vite. Sans préparation spécifique, j’ai fini le marathon de Vannes en 2h36’ et le Marathon de Paris en 2h45’ après avoir souffert d’ampoules dès le 15^e km.

Pourquoi vous êtes-vous dirigé vers le trail ?

- Pour son côté ludique, sympa et convivial. C’est un état d’esprit qui me correspond plus que la recherche du chrono. Et puis, j’ai toujours aimé la nature et la montagne. Je m’y retrouve donc pleinement côté plaisir et sensation. J’apprécie également de pouvoir découvrir sans cesse de nouveaux paysages et de pouvoir partager de bons moments sur des événements populaires.

C’était votre retour dans le Val-d’Oise, plus de dix ans après votre dernière participation au ‘‘Trophée des grimpeurs’’ à Argenteuil. Pourquoi participez au Trail des Marcassins à Saint-Brice ?

- Je suis venu un peu par hasard. Je recherchais un trail long pour me préparer à la TSD de Chamonix et à la Diagonale des Fous, mes nouveaux objectifs après ma victoire sur le trail d’Eymouthiers et ma dixième place sur la CCC dans les Alpes, l’an dernier. C’était un excellent test, car je n’avais plus recouru depuis octobre dernier et car le parcours, très boueux et vallonné, était sélectif. Sur le deuxième tour, le terrain ressemblait à une patinoire ! Ce n’était pas évident. Il fallait bien choisir ses chaussures. Pour ma part, mes «Dynafit» m’ont bien aidé. Propos recueillis par Julien BIGORNE

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