La Montmorencéenne : Salmeron en champion
La troisième édition de «La Montmorencéenne» aura évoqué un classique d’André Gide : «Le retour de l’enfant prodigue». Ce matin, Maxime Salmeron a, en effet, remporté pour la seconde fois la course nature de 12,8 km en devançant son ancien coéquipier José-Carlos Da Silva (EFCVO) de 2’03 et le triathlète Anthony Maillard (TSF) de 3’45. Le jeune athlète de 21 ans a réussi son retour sur ses sentiers de prédilection. Car s’il porte le maillot rouge d’Amiens, où il poursuit en alternance ses études de Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA), le demi-fondeur est bien originaire de la cité de Jean-Jacques Rousseau. «Mes parents habitent à deux pas du parc des sports Nelson Mandela. Et je suis également en stage à l’imprimerie IPH, rue de la Croix Vigneron», souligne-t-il.
Ancien fleuron de l’USDEM
L’épreuve lui a permis de retrouver de nombreux amis, côtoyés pendant huit ans à l’Union Sportive Deuil-Enghien-Montmorency (section du Césame 95 puis de l’EFCVO depuis 2009). Sous les conseils de Frédéric Leborgne, le Montmorencéen avait décroché sept de ses neuf podiums nationaux et accomplis bon nombre d’exploits restés dans les mémoires. On se souvient notamment de ses trois podiums d’affilée aux «France» en cross-country. Une spécialité où il signa en 2011 le meilleur résultat valdoisien aux Mondiaux juniors depuis Abdellah Béhar. On se rappelle de ses démonstrations sur piste qui lui permettait d’être sélectionnée en élite aux Interclubs à seulement 18 ans. On se rappelle de son impressionnant potentiel sur route.
Victoire en mémoire de David-Agostini
En 2009, alors qu’il n’était que cadets, il avait permis à son équipe de remporter l’Ekiden de Taverny devant les champions de France entreprises de l’Armée de Terre emmenés par un grand Cédric Pélissier. Ce souvenir a sans doute ressurgi lorsque Michèle Berthy, maire de Montmorency, lui a remis le «Souvenir David-Agostini». Un trophée dédié au chef de la police municipale disparu tragiquement en 2009. «Il y a cinq ans, presque jour pour jour, j’avais porté un brassard noir en sa mémoire lors de notre victoire à Taverny. C’était un passionné d’athlétisme et le père de jeunes athlètes», rappelle Maxime Salmeron.
Forme rassurante
Le demi-fondeur se sera aussi rassuré sur son état de forme. «Au mois de juin, j’avais disputé les Championnats de Méditerranée espoirs avec une blessure au genou. Mais ce matin, je n’ai pas ressenti de gênes. J’avais décidé de forcer au premier tour pour me tester et pour creuser l’écart. De cette façon, j’ai pu faire attention dans la dernière boucle et éviter les chutes sur certaines parties du parcours rendues boueuses par la pluie», explique le champion. Julien BIGORNE
Maxime Salmeron en bref :
- Demi-fondeur montmorencéen âgé de 21 ans. Licencié à l’USDEM (section du Césame 95 et de l’EFCVO) de 2004 à 2012 puis à Amiens UC depuis 2012.
- Cinq fois champion de France (espoir sur 10 000m en 2014 ; juniors sur 5 000m en 2011 et sur 10 km route en 2012 ; cadets sur 3 000m en 2009 et 2010) ; trois fois vice-champion de France (espoirs sur 10 km route en 2014 ; juniors en cross en 2011 et cadets en cross en 2010) ; une fois médaillé de bronze aux France (cadets en cross en 2009).
- Sélectionné aux Championnats du monde (55e junior en cross en 2011), aux Championnats d’Europe (70e junior en cross en 2011) et aux Championnats de la Méditerranéen (6e espoirs sur 10 000m en 2014).
Synthèse réalisée par Julien BIGORNE

